Bienveillance … éducation non violente … les enfants c’est QUE du bonheur … parentalité positive … les images parfaites de maisons bien rangées même avec des enfants …
Ça a l’air facile d’être parents quand on regarde un film, que l’on visionne Instagram ou même quand on parle avec d’autres parents. Vivre en bienveillance a l’air d’être inné pour certains. Alors la famille parfaite existe t-elle vraiment ?
Personnellement je n’ai pas de réponse à cette question. Dimanche j’ai échangé avec ma cousine par téléphone à ce sujet. Et on pense souvent que chez moi tout se passe toujours bien du fait que je tienne ce blog et de part mes formations. Alors je vous rassure, moi aussi je galère certains jours. Chez nous aussi il y a des moments où c’est difficile d’apprendre ce métier de papa ou de maman.
Alors oui nous avons plein d’outils que nous utilisons de part nos lectures, formations…
Mais cela ne veut pas dire que tout est parfait. Et je vais vous dire un secret : ma famille je l’aime comme elle est. Parce que même si parfois il y a des cris, même si souvent la maison n’est pas rangée, même s’il y a des jours où il y a des pleurs que je ne comprends pas, même si parfois la fatigue est trop présente, et bien nous nous aimons et nous avançons le plus possible dans le respect et l’intégrité de chacun. Nous savons nous dire pardon, nous savons reconnaître nos erreurs, nous avons cette envie de toujours faire mieux. Mais ce n’est jamais parfait. Qui peut prétendre l’être ?
J’ai l’impression que certains sujets sont tabous.
Si l’on est pour l’éducation non violente, alors admettre qu’un jour on s’est énervé c’est mal vu. Donc on ne dit rien et on fait comme si ça n’était jamais arrivé. Mais comment arriver à travailler sur soi si on n’est pas honnête ?
Et ce mythe du « oh oui, tout c’est très bien passé depuis la naissance de notre bébé ». Alors je sais que dans certaines familles, tout se déroule parfaitement. Le bébé est apaisé, il y a peu de pleurs et les parents sont vraiment à l’écoute. MAIS, c’est très loin d’être la majorité. Beaucoup de personnes avec qui vous allez échanger vont vous dire que c’était simple les premiers mois depuis la naissance de leur enfant. Puis en creusant un peu, et bien il y a eu les pleurs du soir, les tours en voiture pour endormir l’enfant car il n’y avait pas d’autres solutions… et j’en passe. Pourquoi ai-je l’impression qu’il ne faille pas dire que OUI, on peut galérer avec notre enfant. Oui il y a des jours où on n’arrive plus à voir les bons côtés. Parce que nous ne sommes pas préparés à ça. Parce que personne n’en parle et qu’une telle tempête émotionnelle n’est même pas imaginable avant d’être parent et de le vivre.
Alors si en plus, tu as essayé d’avoir un enfant pendant plusieurs mois, que c’est ton premier, et que tu ne travailles pas… alors là, tu as droit à tout un tas de jolies phrases et surtout tu n’as pas le droit de te plaindre. Et demander de l’aide devient compliqué.
Être maman est la plus belle chose qui ne me soit jamais arrivée.
Mais je ne cacherai jamais qu’il y a eu des jours où l’on avait besoin d’aide ou de prendre l’air. Parce que c’est aussi ça être parent : c’est en apprendre beaucoup sur soi, sur son propre passé, sur sa propre éducation, sur nos capacités à avancer. Faire des erreurs ne veut pas dire que nous ne sommes pas attentifs ni aimants envers nos enfants. Juste que nous avons besoin d’essayer encore et encore pour arriver à être le parent que l’on souhaiterait être.
Être parent est le plus beau et le plus riche métier que je puisse connaitre. Même s’il n’est pas parfait …
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