Les cauchemars et les terreurs nocturnes sont très fréquents chez les enfants. Cependant, il n’est pas toujours simple pour les parents de savoir quoi faire lorsqu’ils se produisent, ni de savoir s’il s’agit d’un cauchemar ou d’une terreur nocturne. Alors comment distinguer les deux ? À quoi sont-ils dus ? Comment réagir ? Je fais le point avec vous dans ce nouvel article.
Cauchemars et terreurs nocturnes chez l’enfant : ce qu’il faut savoir
Le sommeil du jeune enfant, comme le sommeil du bébé, peut etre perturbé pour différents raisons : rhume, fièvre, déménagement, arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur… Il arrive aussi parfois que le sommeil de l’enfant soit perturbé par ce qu’on l’on appelle les parasomnies. Elles regroupent différents comportements qui peuvent se manifester durant le sommeil : les cauchemars, les terreurs nocturnes, le somnambulisme, le bruxisme (contraction involontaire des mâchoires durant le sommeil) ou encore la smoniloquie (le fait de parler dans son sommeil). Bien heureusement, tous les enfants ne passent pas par ces parasomnies. Certains vont, par exemple, être plus sujets aux cauchemars alors que d’autres vont faire du somnambulisme.
Cauchemars ou terreurs nocturnes, comment les distinguer ?
Lorsqu’un enfant manifeste une peur ou une terreur lors d’un réveil nocturne, il n’est pas toujours évident pour les parents de savoir s’il s’agit d’un cauchemar ou d’une terreur nocturne. Pourtant, il est important de savoir ce qui les distingue afin de pouvoir apporter à son enfant la meilleure réponse possible.
Les terreurs nocturnes sont des réveils qui vont plutôt avoir lieu durant la première partie de la nuit, entre 21h et 23h (tout dépend de l’heure du coucher). Votre enfant va se mettre à crier voire hurler, ce qui peut être très impressionnant. Il peut aussi se lever, être en sueur et inconsolable. À ce moment là, il n’est pas vraiment réveillé. Il est donc normal qu’il ne réponde pas à vos questions. Il ne se souviendra d’ailleurs pas de cet événement le lendemain matin. La terreur nocturne peut durer de quelques secondes à quelques minutes, sans que votre enfant ne constate votre présence. Elles surviennent généralement après 18 mois.
Les cauchemars sont, quant à eux, la cause des réveils les plus fréquents chez un enfant. Ils se manifestent en général cette fois dans la deuxième partie de la nuit, entre 3h et 5h. Il peut aussi se mettre à crier et à pleurer, peut-être de manière un peu moins intense. Il sera totalement réveillé à ce moment-là et pleinement conscient. Le lendemain, il se souviendra de son cauchemar.
Comment réagir face à une terreur nocturne ou un cauchemar ?
Lorsque votre enfant fait une terreur nocturne, il est important d’aller le voir pour le rassurer et s’assurer qu’il est en sécurité. En effet, il peut se montrer agité ou se lever alors qu’il n’est pas vraiment réveillé. Il est donc nécessaire de veiller à ce qu’il ne se fasse pas mal. Essayez d’avoir une présence rassurante, sans chercher à lui poser de questions. Il ne sera, de toute façon, pas capable d’y répondre. Votre enfant peut paraître déboussolé et vraiment terrifié pendant de longues minutes, ce qui peut être un peu déstabilisant. Cependant, rassurez-vous, la terreur va finir par passer. Restez près de lui le temps qu’il faut. Il pourra ensuite se rendormir paisiblement.
Lors d’un cauchemar, allez voir votre enfant et asseyez-vous sur son lit. Prenez-le dans vos bras pour le rassurer. Lorsqu’il semble apaisé, il peut vous raconter son cauchemar s’il le souhaite. Proposez-lui d’inventer une jolie fin à ce cauchemar afin qu’il puisse se rendormir sereinement.
Quelles sont les causes ? Comment les prévenir ?
Les terreurs nocturnes peuvent survenir lorsque votre enfant manque de sommeil ou a sauté une sieste. En effet, les terreurs nocturnes peuvent apparaître dans cette phase de transition, au moment où il est en train d’arrêter la sieste. Cette période d’entre deux peut ne pas être très confortable pour lui. N’hésitez pas à lui proposer un petit temps de repos malgré tout afin qu’il puisse continuer à se reposer. Les terreurs nocturnes peuvent également se manifester s’il a ressenti beaucoup de stress dans la journée ou s’il est malade et qu’il a de la fièvre notamment.
Rassurez-vous, les terreurs nocturnes sont généralement bénignes. Cependant, si elles perdurent plus de 2 à 3 semaines à raison de 2 à 3 fois par semaine, consultez votre médecin afin d’en trouver les causes.
Pour éviter les cauchemars, attention aux images que votre enfant va voir sur les écrans en journée. Certaines d’entre elles peuvent être inadaptées, lui faire peur et avoir des répercussions sur son sommeil. Choisissez bien aussi les livres que vous lui lisez le soir lors du retour au calme ou avant de dormir. Évitez les histoires de monstres, de loup ou de sorcières. Préférez des histoires qui vont favoriser sa détente et son apaisement. Ecouter des relaxations bienveillantes au moment du coucher peut aussi être une bonne idée. Conçues pour aider les enfants à avoir des images agréables en tête avant de dormir, elles favoriseront son endormissement et son apaisement. Des exercices de respiration ainsi que des massages peuvent aussi amener votre enfant à être pleinement détendu avant de dormir.
Les cauchemars et les terreurs nocturnes sont des troubles du sommeil très fréquents chez les enfants. Si vous êtes inquiets, n’hésitez pas à consulter un professionnel.
Si vous ressentez le besoin d’être accompagné (e) pour le sommeil de votre enfant, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec moi, en visio ou en cabinet. Mon livre 50 clés pour aider un enfant qui ne veut pas dormir peut aussi vous être utile pour mieux connaître le sommeil de votre enfant.
Cet article a été rédigé par Nadège Pétrel et Marie Mourot.
Crédit photo : pexels.com / © Ketut Subiyanto
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